Photo crédit : Anna Dziubinska via Unsplash
12 juillet 2021
écrit par: WONE
Jour après jour, la liste des choses à penser ne cesse de s’allonger et de vous encombrer l’esprit : travail, maison, ménage, présentation à peaufiner pour le lendemain, courses, rendez-vous chez le médecin, avec les professeurs d’un bambin agité, notifications issues d’un smartphone qui semble ne jamais connaitre le repos, réservation des vacances, … Autant d’éléments qui participent à ce qu’on qualifie de « charge mentale ». Toutefois, avant d’aborder le phénomène qui fait de plus en plus parler de lui, penchons-nous sur sa définition pour être bien sûr d’en comprendre les implications.
Bien qu’on l’assimile trop souvent à la charge que représente l’accomplissement des tâches journalières (dont les fameuses tâches ménagères), le terme de « charge mentale » existe depuis des décennies dans le domaine de la sociologie du travail. Pour cette matière, il évoque l’accumulation simultanée de tâches personnelles et professionnelles.
De la même manière, Géraldine Hennixdal, psychologue spécialisée en psychologie positive, définit la charge mentale comme quelque chose qui va bien au-delà des tâches ménagères : « Il s’agit ici d’organiser un foyer, de programmer une vie familiale pour qu’elle se déroule bien. Ce n’est pas seulement « qui fera les courses », « c’est toujours moi qui fais le repas » ; c’est un flux de pensées constant et presque incessant qui nous permet de mettre en musique le quotidien : au fond, ce n’est pas « qui fera les courses » qui est épuisant, mais le fait d’écrire cette liste de courses pour qu’elle soit efficace. Et cela pour tous les domaines, tout le temps, sans relâche. »
Pour résumer ce concept, nous pouvons dire que la charge mentale s’exprime par l’accumulation … l’accumulation de penser, planifier et jongler entre tâches et obligations. Car la charge mentale tient plus de ce à quoi il faut penser que de l’accomplissement des tâches en elles-mêmes. Quel programme !
La spécialiste continue en invoquant la répartition homme / femme face à ce nouveau mal sociétal : « En général, ce sont les femmes qui sont chargées de « penser à » et c’est ce qui les épuise : tous ces petits moteurs constamment en action dans le coin de leur tête. Chaque jour, à toute heure du jour, nous les emmenons partout, au travail, dans les transports, même dans nos « propres » moments en fait. » En effet, selon des études menées sur le sujet, les femmes et les hommes ne se sentent pas également concernés par la charge mentale : 2 femmes sur 3 considèrent qu’elles sont plus affectées ; contre seulement 1 homme sur 3.
Si le stress se définit comme une réaction physique et physiologique de l’organisme face à une situation particulière dite stressante, et/ou des facteurs de stress, il est assez logique de considérer que la charge mentale vécue par une personne pourra facilement se manifester par du stress. Le stress de ne pas avoir assez de temps, de manquer d’effectuer une tâche, de bien faire, de faire assez, d’être assez, …
1 femme sur 2 affirme qu’elle ne se sent pas en capacité « de gérer » et, comme le dit l’expression, les chiffres parlent d’eux-mêmes …
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